Situé dans le 9ème arrondissement de Paris, l’hôtel Drouot n’a pas à pâlir devant ses concurrents car en raison de ses 10 000m2, il est le plus grand hôtel des ventes du monde. Du lundi au samedi, en tant que simple visiteurs ou clients potentiels, cette illustre institution française, vous accueille dans ses quinze différentes salles d’enchères.
Salles de ventes et d’exposition se répartissent sur les trois niveaux du bâtiment, mêlant la modernité du lieu à l’ancienneté des pièces vendues. Là où la magie des enchères opère, les murs d’un rouge vif et le parquet rappelant la noblesse d’une époque passée, font pleinement ressortir la beauté des artefacts rares et précieux mis en vente.
A l’intérieur de ces pièces uniques, l’odeur très particulière des vieux livres et du bois ancien vous plongera dans une ambiance emplie de nostalgie et de tendresse. Tableaux originaux ou traditionnels, bijoux d’une époque révolue, livres d’antan, mobilier passés… Tous ces objets ont eu une histoire et ont subi diverses épreuves dans le passé et cela se ressent dans le degré d’usité de certains d’entre eux.
Le large éventail de produits proposé par l’hôtel Drouot et leur diversité vous feront passer des heures à errer sans jamais ressentir le moindre ennui. De même que dans une bibliothèque, l’atmosphère y est calme et apaisante, les rares personnes qui osent parler, chuchotent entre elles. Seuls les râles des clients frustrés de ne pas avoir pu obtenir l’objet de leur convoitise et la voix portante des crieurs qui acclament des prix de plus en plus exorbitants brisent le silence. Allant jusqu’au prix fou de 78 000 euros pour une pierre précieuse ayant appartenu à une aristocrate française il y a plus de deux siècles. Ou même la somme astronomique de 700 000 euros à laquelle a été vendu l’un des squelettes de dinosaures exposé au catalogue des ventes.
Les salles, chaleureuses et colorées, offrent un contraste étonnant avec le reste du bâtiment, plus austère et moderne. Les couloirs s’habillent de murs gris ou blanc et d’un carrelage d’un gris foncé. Dans les allées aux couleurs froides, un homme, âgé, coiffé d’un béret et vêtu d’un costume d’un vert éclatant, vient de quitter une vente de livres. C’est un habitué des lieux et un client régulier de l’hôtel. Aujourd’hui il n’a pas emporté de ventes mais il affirme que ce ne saurait trop tarder dans les jours suivants. Il a également déclaré qu’il n’a pas assisté à la vente spectaculaire de fossiles et squelettes de dinosaures car il préfère « les squelettes avec encore un peu de chair dessus » A l’entrée de l’illustre enseigne, des vigiles sont postés, musclés, l’air menaçant et droits comme des piquets. Que ce soit au moment de pénétrer dans l’hôtel ou à votre sortie, ils ne cesseront de vous fusiller du regard et semblent vous suspecter du moindre délit. Quant à la clientèle de ce lieu, l’écrasante majorité sont des hommes âgés. Les rares jeunes que vous verrez là bas font parti des membres du personnel de l’hôtel Drouot ou quelques curieux qui aiment l’ambiance du lieu mythique ou qui viennent le découvrir, lui, et ses artefacts variés.