A quelques pas de Châtelet, au cœur du centre historique culturel de Paris, le Centre Pompidou trône de son imposante structure. Depuis 100 jours, l’institution parisienne était en grève. Avec les grands travaux annoncés, le personnel a décidé de se battre pour leur travail en fermant les portes du centre en signe de contestation. Hier, lundi 29 janvier, la nouvelle ministre de la Culture annonçait fièrement la fin de ce « conflit social ». Mais si la trêve est assurée, les dégâts que cette protestation a semés auprès des commerçants du secteur sont nombreux.
Aussi bien du côté des restaurateurs, que des boutiques souvenirs, la grève, pendant presque trois mois de l’institution culturelle, a fortement affecté le business de ces commerçants, qui, pour la plupart, ont frôlé la ligne rouge. Nous sommes partis à leur rencontre pour recueillir leurs témoignages.
Commerces dans le rouge
Inauguré il y a plus d’un siècle, le Centre Pompidou est devenu au fil des années, un véritable temple du tourisme dans la capitale. Autour de ce lieu, des commerces se sont érigés de toute part, en se servant de son attractivité pour prospérer. Ces boutiques ont pour principaux clients les touristes venus visiter le Centre et ils pâtissent de sa fermeture depuis le 16 octobre.
Les pertes sont lourdes pour les boutiques souvenirs et leur business a réellement été menacé par la grève. Le gérant du « Made in Paris » avoue même qu’il n’a « plus de rentrée d’argent depuis plusieurs semaines » et il se réjouit d’entendre sonner le glas de cette contestation de grande ampleur.
Gastronomie en péril dans le secteur
Sur le plan de la gastronomie, le bilan est le même… Les touristes affluaient de toute part pour venir visiter ce lieu de culture parisienne mythique et ils représentaient leur principale clientèle. L’un des serveurs du prestigieux « Café Beaubourg » déplore cette triste conclusion : « A chaque fermeture du centre, notre chiffre d’affaires dégringole… Ces trois derniers mois ont été très dur pour nous et nous estimons nos pertes de 30 à 40% ». Ils espèrent que les travaux à venir, pourront, à terme, rendre de son prestige et attractivité au Centre Pompidou et par ce biais, leur rendre la prospérité de leurs affaires d’antan.
De l’autre côté de la rue, un autre restaurant fait face à l’imposante infrastructure, et à l’instar du « Café Beaubourg », le « Cirque » essuie de nombreuses pertes. Son chef de service s’exprime vivement sur le sujet : « Oui, ça nous a beaucoup impactés, vous pouvez le dire. On a perdu beaucoup de chiffres d’affaires. Mon patron a déjà fait une lettre pour essayer d’alerter les députés sur ce sujet, il a publié un article ! ».
Si les commerçants se réjouissent de la réouverture du Centre Pompidou, ils espèrent de tout cœur que la grève ne reprendra pas, pour ne plus devoir essuyer les pertes sur leur chiffre d’affaires et leur clientèle aux abonnés absents.