À l’occasion de l’avant-première au festival de Cannes ce soir, du film signature de Maïwenn et Johnny Depp, Jeanne du Barry, retour sur la vie remplie de la vraie favorite historique du roi Louis XVI.
Jeanne possède de nombreux surnoms, Madame du Barry, Mademoiselle Lange, Jeanne de Vaubernier, Jeanne Bécu… Mais derrière tous ces pseudonymes, la jeune femme reste avant tout une femme d’une beauté inouïe, qui a su trouver les grâces de nombreux hommes importants, dont le roi de France, Louis XVI.
Roturière de naissance, dans la ville de Vaucouleurs, Jeanne du Barry doit sa notoriété et sa place dans la haute société, à l’élégance de ses traits et l’intelligence de ses discussions. Sa beauté hors norme a inspiré de nombreux artistes, poètes, peintres et réalisateurs post mortem. Mais c’est surtout les hommes nobles français de l’époque qui étaient envoûtés par ses nombreux charmes. On lui sait de nombreux amants durant sa courte vie, qui lui ont été d’une grande aide pour l’apprentissage des manières de la Cour afin qu’elle puisse asseoir sa place dans le monde mondain. Dont son mari Guillaume du Barry, qui lui a conféré le titre de comtesse par mariage. Elle a également été la maîtresse du frère de son mari, le comte du Barry-Cérès, du maréchal-duc de Richelieu, du duc de Brissac, du Lord Seymour…
Mais la plus célèbre de ses liaisons et celle avec le roi de France. Jeanne du Barry était en effet la maîtresse de la couronne à Versailles et la favorite du souverain et le demeurera jusqu’à la mort de celui-ci. La comtesse, puisqu’elle est la maîtresse royale favorite, reçoit les foudres de jalousie de toutes les dames nobles mais surtout de la reine elle-même, Marie-Antoinette d’Autriche. Cette animosité de la Dauphine envers la belle Jeanne du Barry, a même provoqué la crise politique entre l’Autriche et la France malgré toutes les tentatives de réconciliation mises en place.
Lorsque le roi meurt en 1774, elle est chassée de la Cour par le nouveau souverain, Louis XV et est condamnée à vivre exilée dans le château de Louveciennes. Elle y fait la rencontre du duc de Brissac avec lequel elle vit une folle histoire d’amour. Quinze ans plus tard, la Révolution française bat son plein et la comtesse du Barry, qui se montre en faveur des réformes françaises nécessaires et se lie de tendresse avec des émigrés de tous horizons, est oubliée jusqu’au cambriolage qui a lieu dans son château.
Le procès qui s’en suit durant la période de la Grande Terreur, la rend suspecte, de part le fait de ses traversées de la Manche. À l’issue de ce procès injustement expéditif, elle est accusée de résistance contre la Révolution et mis sous les verrous en 1793 dans la prison Sainte-Pélagie. Cette prison sera sa dernière demeure puisqu’elle finit par être guillotinée sur la place publique le 9 décembre de la même année, alors âgée de seulement 50 ans…