Alors que les relations de la France et de l’Iran se retrouvent plus fragilisées que jamais, la nouvelle de deux français de plus, faits prisonniers par le régime iranien, renforce de plus belle la rupture entre les deux pays.
En effet, l’Iran détient désormais sept ressortissants français, dont la chercheuse Fariba Adelkhah, Benjamin Brière, Cécile Kohler et Jacques Paris, entre autres. Ces personnes ont toutes étaient emprisonnées sous le prétexte de l’espionnage, mais en réalité, elles sont perçus comme des otages par la République Islamique qui se sert de leur relaxation comme moyen de pression et de chantage contre la France. Ces propos sont appuyés par Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères. Elle réclame leur « libération immédiate », affirme que « ce n’est pas la bonne façon de s’y prendre avec la France » et assène en disant que « Le chantage ne marchera pas. ».
Pour tenter de faire avancer les choses, son homologue iranien et elle, ont eu une discussion sempiternelle et ardue, au cours de laquelle il se serait engagé à respecter leur droit d’accès à la protection consulaire. Thierry Coville, chercheur à l’institut des relations internationales et stratégiques et spécialiste de l’Iran, corroborent également les dires de Mme.Colonna, en annonçant, qu’à ses yeux : « les otages s’accumulent pour accentuer la pression sur le gouvernement français ».
Emmanuel Macron, visé par les médias iraniens.
Cette haine macroniste du peuple iranien et en particulier des iraniennes, découle des propos que le président de la République a tenu lors d’une interview exclusive le vendredi 11 novembre. Il devait alors donner son point de vue sur la situation tumultueuse en Iran. En effet, depuis la mort tragique de Mahsa Amini le 16 septembre 2022, arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire du Régime Islamique, le pays est devenu le théâtre de véhémentes manifestations.
Ces mouvements de foule ont causé la mort de 356 manifestants au total depuis le début des révoltes. Macron a alors affirmé durant l’interview, qu’il soutenait de tout cœur ces manifestations pour la liberté. Mais il va ensuite ses propos : « Ce qui est le plus impressionnant dans ce mouvement, cette révolution, c’est que ce sont des jeunes femmes et des jeunes hommes qui n’ont jamais vécu que sous ce régime. », qui vont être recueillis par les iraniens comme étant rabaissant et déplacés. Ainsi, à défaut de son intention de proclamer son respect et son admiration envers le courage des manifestants iraniennes, le président a suscité leur indignation et leur rancœur.
Cette colère se ressent pleinement à travers la presse iraniennes dont les gros titres désignant Macron sont : « Un président à l’esprit grossier » ou encore : « Le clown de l’Elysée ». De nombreuses caricatures de Macron maquillé en clown font également la première page des journaux iraniens.